5 dynamiques pour vivre avec audace et passion

  • 06 Octobre 2016
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« Je n’ai pas de nostalgie du passé ni de regrets. Tout ce que je veux, c’est continuer à apprendre et à m’émerveiller. » Nicole Viloteau

Des vies d'audace et de passion : Jacqueline Auriol, première européenne à avoir passé le mur du son ; Anita Conti, première océanographe française ; Alexandra David-Néel, grande aventurière et orientaliste ; Christine Janin, première française à l’Everest ; Priscilla Telmon,  escaladeuse et exploratrice des Steppes d’Asie centrale ; Nicole Viloteau, amie des reptiles ; Catherine Destivelle, danseuse de roc ;… Qu’ont donc en commun ces pionnières, ces phares de l’audace au féminin, et qu’ont-elles à nous apprendre sur nous-mêmes ?  Comment osent-elles défier leurs peurs et affronter les plus grands dangers, au risque de leur propre vie ? Où trouvent-elles les réserves d’énergie énormes dans lesquelles puiser pour assurer leur subsistance ?

Dans « Femmes d’aventure, du rêve à la réalisation de soi », Catherine Reverzy nous brosse les portraits de grandes exploratrices françaises.

« Ce métier de voyage et d’aventures n’est pas une quête d’exploit ni de performances, c’est une soif de connaissances, d’expériences et de rencontres. Je donne une priorité absolue à mon besoin de découvrir ces mondes. Je vais au-devant de ces peuples qui vivent de façon traditionnelle, s’appuient sur leur expérience, la magie, sur leur lien à la terre. Vivre à leur rythme, découvrir leurs légendes, leurs croyances, c’est une recherche spirituelle et intime qui passe par le risque, mais l’aventure, c’est cela… Il faut bien payer un peu de sa personne pour vivre tous ces bonheurs. » Priscilla Telmon

Toutes semblent animées d’un feu intérieur, d’une multitude de rêves qui les font avancer. Elles sont déterminées à vivre pour leurs valeurs et savent mieux que quiconque ce que signifie le dépassement de soi. Autre point commun : la sensation de participer à quelque chose de plus grand qu’elles. Et par leurs exploits, ces pionnières ont contribué à la connaissance du monde. Bien sûr, nous n’avons pas tous la trempe (ni l’envie) de partir seul(e) sur un traîneau aux confins de l’Antarctique, ou d’escalader l’Everest pour soutenir une association (et pourquoi pas ? ;-)), mais pour nos défis quotidiens, nous pouvons puiser dans leurs modèles de nombreuses pistes d’inspiration. Voici donc…

5 dynamiques pour cultiver son feu intérieur

1) Chercher ce qui nous « met en joie »

Chacune de ces aventurières a suivi l’appel d’une vocation en cohérence avec ses aspirations d’enfance, ses valeurs. Elles sont « reliées à leur base », et la profonde conviction de faire quelque chose qui a du sens pour elles les aide à faire face aux difficultés et à persévérer.

« L’avion, l’air et moi, nous formions un tout. » Jacqueline Auriol

2) Se faire confiance

Toutes ont suivi leur instinct et leur intuition. « L’aventurier, écrit Catherine Reverzy, a confiance en lui et dans le monde. Les risques qu’il prend sont calculés. Compétent, perspicace, il évalue rapidement les situations, fait face, se bat et gagne, mais sait se replier ou fuir rapidement si c’est nécessaire, car il n’a rien de suicidaire. Il croit en sa bonne étoile, il a la baraka. »

3) Se dépasser

Vous n’avez peut-être pas la vocation (ou l’âge) de faire « des années de sacrifices pour suivre un entraînement dur et intensif », comme la cosmonaute Julie Payette. Ni de prendre les grands risques des grandes aventures, du jour au lendemain. Mais nous pouvons, à l’instar de Nicole Viloteau avec ses serpents, petit pas par petit pas, progresser dans nos aptitudes et nos compétences pour nous rapprocher de nos aspirations. Et ces expériences de « dépassement raisonnable », de flow, sont généralement ceux qui nous apportent de profonds sentiments de satisfaction et de bonheur.

4) Se connecter

Au monde qui nous entoure, ses diversités et ses richesses humaines et naturelles. Se connecter pour se relier, partager, et chercher du soutien. Car, bien que par essence solitaires, ces aventurières s’appuient sur leurs proches et leurs pairs pour mener à bien leurs entreprises. Peggy Bouchet n’aurait pas pu imaginer sa traversée de l’Atlantique à la rame sans télécommunications permettant un lien avec son équipe, sa famille et ses amis. Alexandra David-Néel bénéficiait de l’appui financier et épistémologique de son mari, et de la compagnie de son fils adoptif sur le terrain. C’est pour les enfants malades de son association que Christine Janin a été au bout de ses possibilités. Elle est devenue ainsi la première femme au monde à atteindre le pôle nord sans moyens mécaniques et sans chiens de traîneaux. Toutes sont reliées d’une manière ou d’une autre à un entourage qui les soutient, et toutes ont contribué à des avancées scientifiques et sociales.

5) Ne pas renoncer devant l’échec

Il aura fallu deux tentatives à Peggy Bouchet pour réussir sa traversée solitaire de l’Atlantique à la rame. Alexandra David-Néel a été chassée deux fois par les anglais à l’approche de Lhassa, mais la troisième fut la bonne. Jacqueline Auriol a subi trois années d’interventions chirurgicales atroces pour réparer son crâne et son visage suite à un accident d’hydravion avant de devenir pilote d’essai. Et la passion de Christine Viloteau pour les reptiles n’a pas failli après une blessure qui aurait pu lui être fatale.

« Je ne peux pas passer par l’est ? Eh bien, j’y arriverai par l’ouest ! » Ella Maillart

Voici autant d’aptitudes déterminantes pour rendre sa vie plus riche, plus passionnante. Que ce soit au service d’un grand voyage, d’une cause humanitaire, de ses aspirations professionnelles et sociales ou de ses rêves d’enfant, nous avons tous la capacité de faire de notre vie une belle aventure… Quelle sera la vôtre ? ;-)